Passage à l’heure d’hiver, quel impact sur les performances sportives ?


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Comme chaque année à la même période, les montres, horloges et réveils vont devoir être changés dans la nuit du 26 au 27 octobre, pour passer à l’heure d’hiver. Au programme, une heure de sommeil en plus, une heure d’ensoleillement de moins, mais concrètement, qu’est-ce que ce changement provoque sur les performances sportives ? 

L’activité physique et la lumière sont les meilleurs régulateurs de l’horloge biologique.
Crédit : Oliver Sjostrom/Unsplash

Le froid s’installe et les jours raccourcissent… Dans la nuit de samedi 26 à dimanche 27 octobre, on passe à l’heure d’hiver. À 2 h du matin, il sera en fait 1 heure. Si cela nous fait gagner une heure au lit, le temps d’ensoleillement sera une heure moins long que jusqu’à présent. 60 minutes qui peuvent paraître bidon, mais qui bouleversent notre rythme biologique et impactent notre santé. Si ce décalage n’a presque pas d’incidence sur la performance sportive en tant que telle ou le risque de blessure, il n’est pas anodin pour le corps des athlètes, amateurs ou experts. 

« La littérature scientifique montre que le changement d’heure a bel et bien des effets physiologiques et sanitaires », alerte l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). Il impacte le système circadien, l’horloge biologique interne, et peut induire des effets néfastes sur la santé, avec notamment des troubles du sommeil, de la vigilance, des accidents du travail et de la route, des dépressions, des infarctus du myocarde et des accidents vasculaires cérébraux.

Une adaptation de l’organisme variable 

« L’adaptation de l’organisme à ce décalage horaire que nous lui imposons variera d’un individu à l’autre et peut durer de quelques jours pour les chronotypes matinaux (personnes ayant tendance à être plus efficaces le matin), à plusieurs mois pour les chronotypes tardifs (personnes ayant tendance à être plus efficaces le soir), explique l’Inserm. Dans le contexte de ce changement d’heure, les petits enfants et les personnes âgées ont plus de risque de ressentir des effets négatifs, mais c’est aussi le cas des adolescents, des travailleurs de nuit et de tous ceux souffrant d’un trouble du sommeil et qui auront plus de difficultés pour s’adapter au nouvel horaire. »

Chez les sportifs, la sensation de faim ou de sommeil peut survenir à des heures inhabituelles et perturber leur séance. Les matches et autres compétitions de dimanche pourraient être rythmés par des fringales ou de la somnolence par exemples. Pour les éviter, l’idéal est donc de décaler de 30 minutes son sommeil et son heure de repas samedi soir, pour minimiser les effets le lendemain. 

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« L’activité physique et la lumière, c’est le meilleur régulateur de l’horloge biologique », lançait justement le Docteur François Duforez, médecin du sport et du sommeil, dans L’Équipe il y a quelques mois. Pour bien vivre le changement d’heure, rien de tel que de profiter des journées d’automne au grand air et à la lumière naturelle, quand le temps le permet !

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